Taux d’intérêt sur 25 ans : aperçu et tendances actuelles

En avril 2024, les taux d’intérêt sur 25 ans affichent en moyenne 3,90 %, contre 4,20 % six mois plus tôt. La Banque centrale européenne maintient une politique prudente, freinant une baisse rapide malgré les attentes des emprunteurs.

Certains établissements appliquent encore des taux supérieurs à 4 % pour les profils jugés à risque, tandis que les meilleurs dossiers bénéficient de conditions plus avantageuses. Cette disparité alimente les interrogations sur les perspectives du crédit immobilier pour l’année à venir et sur les choix à privilégier face à un marché en mutation.

Taux d’intérêt sur 25 ans : où en sommes-nous et quelles tendances pour 2025 ?

Le panorama des taux d’intérêt sur 25 ans en France, à l’été 2025, révèle des contrastes marqués. Selon Capifrance, CAFPI, MeilleurTaux et Empruntis, le taux moyen du crédit immobilier s’établit à 3,28 % sur 25 ans en juillet. Derrière cette moyenne, des écarts notables persistent : un dossier solide, avec revenus stables et apport conséquent, peut décrocher un taux sous les 3,1 %. À l’inverse, un profil moins favorisé se verra plutôt proposer 3,6 % ou plus.

Depuis 2022, la courbe des taux immobiliers a bondi avant de redescendre progressivement. Avec un taux directeur de la banque centrale européenne passé à 2 % en juin 2025, les banques françaises disposent d’un peu plus de latitude, mais la différence entre les taux sur 20 et 25 ans reste nette : 3,18 % sur 20 ans contre 3,28 % sur 25 ans, d’après Capifrance. Ce surcoût traduit le risque supplémentaire lié à une durée d’emprunt plus longue.

Opter pour un crédit immobilier sur 25 ans répond à une logique simple : étaler la dette pour emprunter davantage. Ce choix, populaire dans un contexte de prix élevés, s’accompagne d’un coût total supérieur. La durée moyenne des prêts a d’ailleurs gagné près de deux ans en dix ans, portée par la hausse des prix et des critères d’octroi plus stricts.

Face à ces évolutions, le marché immobilier laisse planer des incertitudes. La détente monétaire de la BCE provoquera-t-elle une reprise de la demande ? Pour y voir plus clair, surveillez les baromètres publiés par Capifrance, La Centrale de Financement ou Immobilier Danger : ils offrent un indicateur précieux sur la dynamique des taux de crédit immobilier dans les prochains mois.

Comprendre les facteurs qui influencent l’évolution des taux immobiliers

Le mouvement du taux de crédit immobilier ne relève pas du hasard. Plusieurs leviers entrent en jeu. Premier acteur : la banque centrale européenne qui module ses taux directeurs pour ajuster inflation et croissance. Depuis juin 2025, avec un taux directeur à 2 %, les banques bénéficient d’un coût de refinancement plus bas, ce qui se répercute sur leurs offres de prêt immobilier.

Mais cette variable ne fait pas tout. Les taux longs français, incarnés par l’OAT à 10 ans, servent de boussole pour les financements à long terme. Une hausse de l’OAT entraîne mécaniquement une remontée des taux proposés aux acquéreurs. À cela s’ajoute l’Euribor, l’indice clé pour les taux variables.

Le profil de l’emprunteur pèse lourd dans la balance. Un apport élevé et une situation professionnelle stable réduisent la facture. Les banques recherchent la sécurité : revenus réguliers, endettement maîtrisé, gestion saine. Sur 25 ans, le risque supplémentaire se traduit par un taux plus élevé.

Le taux d’usure, fixé par la Banque de France, fixe le plafond au-delà duquel un prêt ne peut être accordé. Le TAEG (taux annuel effectif global) agrège tous les frais : taux nominal, assurance, frais de dossier, garantie. Les courtiers, grâce à leur connaissance fine du marché, optimisent les dossiers pour dénicher les meilleurs taux.

La localisation joue aussi. Les conditions varient d’une région à l’autre, selon la vitalité du marché immobilier local et la stratégie commerciale de chaque banque. Pour suivre ces différences, les baromètres publiés par Capifrance, CAFPI, MeilleurTaux, Empruntis ou La Centrale de Financement restent des références.

Tablette affichant une tendance des taux d interet sur 25 ans

Rachat de crédit immobilier : comment savoir si c’est le bon moment pour vous ?

Le rachat de crédit immobilier revient sur le devant de la scène avec l’assouplissement progressif des taux d’intérêt. Depuis ce printemps, la France voit les banques rouvrir le jeu : le taux moyen sur 25 ans s’établit à 3,28 % selon Capifrance (juillet 2025), même si les conditions diffèrent selon les profils et les régions. Certains propriétaires envisagent déjà de renégocier leur prêt immobilier ou d’alléger leurs mensualités.

Pour évaluer si un rachat s’impose, plusieurs points techniques méritent votre attention. L’écart entre le taux de votre prêt actuel et ceux aujourd’hui proposés, le capital restant dû, la durée résiduelle du prêt : autant de paramètres qui pèsent dans la décision. Un différentiel d’au moins 0,7 point avec votre ancien taux commence à justifier la démarche, surtout si vous êtes encore dans le premier tiers de remboursement. Plus la durée restante est longue, plus le gain potentiel s’amplifie.

Mais il ne suffit pas de comparer les taux. Le coût total du crédit dépend aussi des frais de remboursement anticipé, des frais de dossier et du coût de la nouvelle assurance emprunteur. Grâce à la loi Lemoine, changer d’assurance devient plus simple et parfois plus économique. Pour affiner votre réflexion, demandez une simulation de crédit à un courtier ou sur une plateforme spécialisée : en quelques clics, vous obtenez une vision claire du gain réel sur la durée.

Voici quelques repères pour mieux appréhender les mensualités selon le montant emprunté :

  • Pour 200 000 € sur 25 ans à 3,5 % : mensualité d’environ 1 000 €.
  • Pour 300 000 € sur 25 ans à 3,5 % : mensualité d’environ 1 500 €.

Les profils les plus solides, avec un apport personnel conséquent et une gestion financière impeccable, gardent toutes les cartes en main pour négocier des taux attractifs. Dans un marché redevenu concurrentiel, les établissements bancaires misent sur des offres personnalisées, à condition que le dossier tienne la route. Le jeu en vaut parfois la chandelle, à chacun de mesurer son intérêt avant de bouger.

À l’heure où les taux immobiliers oscillent, chaque décision façonne le visage de votre projet. Rester attentif, comparer, négocier : c’est aujourd’hui la meilleure recette pour avancer dans la bonne direction.